Le roi Edouard est fou d’amour pour son mignon. Le royaume d’Angleterre résistera-t- il à cette passion ?
Avec une mise en scène moderne et enlevée, le Ring-Théâtre vous embarque dans une grande fresque, tragique et joyeuse à la fois.
A la cour d’Angleterre, le prince Edouard scandalise par ses frasques et son amour pour le roturier Gaveston. Afin d’apaiser la colère des nobles, Gaveston est banni par le roi. Edouard doit épouser la jeune Isabelle de France, qui lui donne un fils.
A la mort de son père, Edouard monte à son tour sur le trône. Son premier geste est de rappeler Gaveston à ses côtés pour partager le pouvoir avec lui, ce qui attise la haine de la cour. Délaissée par le roi qui lui préfère son “mignon”, la reine Isabelle déploie pourtant des efforts désespérés pour apaiser les nobles et sauver l’unité du royaume, désormais au bord de la guerre civile. Edouard, lui, n’épargne aucune provocation à ses barons, représentants d’un ordre féodal qu’il déteste.
Loin de le ramener à la raison, l’assassinat de Gaveston plonge Edouard dans une rage telle qu’il lève une armée contre sa propre noblesse. Voyant la situation désespérée du royaume, Isabelle rejoint les rebelles menés par Mortimer. Elle gagne la France où elle lève une armée pour marcher sur l’Angleterre aux côtés de Mortimer devenu son amant.
Edouard II, fait prisonnier, est contraint d’abdiquer. Isabelle installe sur le trône son jeune fils, le prince Edouard. Mortimer est nommé régent. Craignant pour son nouveau pouvoir, il ordonne l’exécution du roi déchu.
Mais le jeune roi Edouard III n’est pas aussi aisément manipulable que ne l’espérait Mortimer. Lorsqu’il apprend la conspiration dont il ignorait tout, il ordonne l’emprisonnement de sa mère Isabelle et l’exécution de Mortimer.
C’est donc un enfant en larmes qui monte finalement sur le trône. Se souvenant de son père assassiné, il mettra fin au ravages de la guerre civile en prononçant le dernier mot de la pièce : “Innocence”.
Une grande chronique historique
Edouard II, c’est avant tout une chronique. Celle d’un règne entier dans le moyen-âge anglais. Si on se réfère à l’Histoire pas moins de vingt-deux ans se seront écoulés entre la première et la dernière scène de la pièce.
Marlowe opère une formidable condensation dramatique pour aboutir à une oeuvre toute en horizontalité, un peu comme les frises historiques colorées des livres d’histoire de notre enfance.
Il n’est pas question des abîmes métaphysiques des pièces de Shakespeare. Il n’y a ici que la grande mécanique de l’histoire en marche, dans laquelle, on le sait, les cris individuels ne sont pas entendus.
Et c’est bien la “frise” qui nous intéresse. Nous la déroulerons sur scène comme des enfants qui joueraient à la guerre. Avec grâce et avec cruauté.
Une histoire d’amour hors norme
Et au milieu du fracas des évènements, il y a un homme qui refuse de se soumettre, non parce qu’il est rebelle, mais parce qu’il est amoureux. Et cet homme c’est le roi Edouard.
Esprit moderne et libéral, esthète baroque égaré dans un monde de brutes féodales, il élève son amour à un tel degré d’absolu, qu’il est prêt à mettre son royaume à feu et à sang pour jouir du doux regard de son amant quelques instants de plus.
Car si on le laissait écouter sa nature sans l’accabler des exigences de l’état, nulle doute qu’Edouard ne serait qu’amour et désir.
Folie merveilleuse ou Tyrannie des faibles ?
La Marseillaise (22/07/2017)
C’est à un spectacle résolument populaire que nous invite la compagnie, une épopée cruelle, habitée par des personnages taillés dans le granit. Les comédiens s’investissent à plein muscles dans cette imagerie flamboyante. […]
Du théâtre de tréteaux où l’on harangue le public, clarifie la situation, assume des coupures de textes : en un éclair le comédien lâche son personnage pour mieux le ré-empoigner. Malgré ces digressions, on suit, haletant, ce récit incroyable. La troupe ne ménage pas ses efforts, cogne quand il le faut, distille avec sadisme les moments calmes, terrifiants : la longue déchéance du roi dans sa geôle nauséabonde frôle l’insoutenable… On rit, on frissonne, on déteste les méchants, on verse une larme. Ce théâtre de bric et de broc, monté et joué avec une exigence exemplaire, ramène à la grande vocation du théâtre universel : ravir un public sans le flatter et laisser entendre la voix de l’auteur-poète.
Jean-Louis Châles, La Marseillaise, 22 juillet 2017
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La Provence (16/07/2017)
Le Ring Théâtre monte sur scène pour un Édouard II, grandiose. Ils sont quinze jeunes acteurs, chanteurs, musiciens mais aussi costumière, bruiteur, technicien… Passion, pouvoir, trahison, vengeance, sur le fil de cette pièce tumultueuse écrite par Christopher Marlowe, contemporain de Shakespeare, le Ring Théâtre nous livre une épopée à la fois énergique, insolente, drôle et diablement rythmée, interprétée par d’excellents comédiens….
J. M. Colin, La Provence, 16 juillet 2017
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Les Trois coups (2/12/2015)
Un spectacle très physique, rapide et violent… mais aussi jeune, insolent, drôle et intelligent ! […]
Avec sa douzaine d’acteurs, le Ring parvient à nous faire traverser une vingtaine d’années, la Manche et les forêts de France, à nous mener de guerre en cachot, de lit amoureux en salle du conseil, en nous guidant avec beaucoup de dextérité et sans jamais nous perdre ni nous ennuyer. […]
Trina Mounier, Les Trois coups, 2 décembre 2015
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À venir | ||
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Chateauroux | Equinoxe – Scène Nationale | 4 mai 2022 |
Déjà passées | ||
Grenoble | Théâtre Municipal | 9 novembre 2021 |
Estagel | Festival “Jours de Théâtre” | 13, 14, 15 janvier 2021 |
Saint Louis | Théâtre de la coupole | 24 & 25 janvier 2019 |
Montpellier | Théâtre Jean Vilar | 31 janvier et 1er février 2019 |
Nevers | MCNA | 7 février 2019 |
Châtellerault | Les Trois T | 14 février 2019 |
Condette | Centre Culturel de l’Entente Cordiale | 5 mai 2018 |
Nîmes | Salle Christian Ligier | 8 février 2018 |
Rochefort | Théâtre de la Coupe d’or | du 31 janvier au 2 février 2018 |
Bourg-en-Bresse | Théâtre de Bourg-en-Bresse | Du 17 au 19 janvier 2018 |
Caen | Eclat(s) de Rue | 4 août 2017 |
Villeneuve lez Avignon | Festival Villeneuve en Scène | du 10 au 22 juillet 2017 |
Morestel | Solstice de Brangues | 24 juin 2017 |
Saint-Jean-de-Védas | Le Chai du Terral | 10 janvier 2017 |
Châlon-sur-Saône | Festival Châlon dans la Rue | du 21 au 24 juillet 2017 |
Brioux-sur-Boutonne | Scènes Nomades | du 2 au 4 juillet 2017 |
Lyon | ENSATT | du 26 au 28 novembre 2015 |
Epinal | Amis du Théâtre Populaire | 29/09/15 |
Besançon | Parc des Chaprais | 16 & 17 juillet 2015 |
Besançon | CDN Besançon Franche-Comté | 3 & 4 juin 2014 |
Edouard II
Photos du spectacle
AU THÉÂTRE. CDN de Besançon Franche Comté, juin 2014. Semaine des Emergences. Photographies d’Yves Petit.
EN PLEIN AIR. Parc des Charprais, juillet 2015, Besançon. Photographies de Mélune.
Reportage vidéo
Réalisé par le Magazine Diversions lors de la création du spectacle du Centre Dramatique National de Besançon Franche Comté. Juin 2014, semaine des Emergences. Réalisation : Dominique Demangeot.